Pour atteindre l’équilibre et l’épanouissement liés au concept de santé globale, plusieurs aptitudes sont nécessaires et ont été définies sous le vocable de compétences psychosociales.
Le développement de ces capacités est au cœur des actions de la sophrologie en matière de prévention des risques psychosociaux et de bien-être au travail.
Le développement des compétences psychosociales se décline sous cinq grands axes servant de base aux interventions proposées en entreprises et en institutions.
Avoir conscience de soi, avoir de l’empathie pour les autres : par le renforcement du schéma corporel la sophrologie favorise l’individuation et donc une perception plus objective de l’altérité.
- Savoir gérer son stress, savoir gérer ses émotions : pour le réguler, il est nécessaire d’avoir conscience du phénomène . La compréhension de la réalité naturelle du stress et de ses effets sur l’organisme, des émotions, des pensées favorisent la prise de recul .Une perception sensitive affinée du vécu corporel permet de déceler très tôt les phénomènes et d’intervenir avec aisance . L’entraînement à une respiration adaptée, aux alternances de stimulation du tonus et du relâchement musculaire, aux évocations positives met à disposition des outils accessibles en permanence pour harmoniser ses fonctions vitales.
Savoir résoudre les problèmes, savoir prendre des décisions :
La sophrologie s’appuyant sur une approche phénoménologique favorise une perception plus objective et distanciée de la réalité vécue . La mise à distance des facteurs affectifs ou émotionnels, a priori contribue ainsi à effectuer des choix plus conscients . La notion de temporalité, intégrée dans les techniques de sophrologie, aide également à une meilleure perception des relations de cause à effet, de rythme, de délai.
Avoir une pensée créatrice, avoir une pensée critique :
Les techniques d’exploration sensorielle, de méditation ouvrent la porte à de nouvelles possibilités faisant appel à l’imaginaire .Le plaisir de la découverte liée à l’exploration stimule naturellement la créativité comme c’est le cas chez l’enfant.
Savoir communiquer efficacement, être habile dans les relations interpersonnelles : c’est le domaine prépondérant dans toutes les relations humaines dont la qualité découle de l’acquisition des précédentes compétences. L’écoute active utilisée en sophrologie lors des dialogues en début et fin de séance représente un véritable entraînement à une communication efficiente.
La sophrologie accordant une prépondérance à la dimension sensitive du corps répond de manière naturelle , accessible et évidente aux besoins des personnes en recherche d’équilibre psychocorporel et social.
Daniel Boisseleau, sophrologue et formateur (institut FEPS)
Revue « Sophrologie » n°6
La maison du bien être
